Moh! Kouyaté, s'impose comme l'une des nouvelles voix de Guinée Conakry et révèle ses riffs de guitare électrisants, dans une fusion de blues, de rock, de funk, d'afrobeat et de musique traditionnelle.

Avec Mökhöya, son nouveau projet acoustique, plus intimiste, en formule quartet (kora, violoncelle, trompette, guitare), l'artiste va à l'essentiel et prouve bien qu'il n'existe d'autres frontières que celles que l'on s'impose.

Depuis le décès d'Ali Farka Touré, Boubacar Traoré demeure l'unique représentant du blues acoustique de l'Afrique de l'Ouest. À plus de 80 ans, il porte en lui toutes les beautés du blues africain. Aucune autre voix que celle de Kar Kar – "celui qui sait dribbler", surnom que lui ont donné ses amis, amateurs comme lui de football – ne mêle avec une authenticité aussi émouvante les limons du fleuve Niger à ceux du Mississipi.

Inspiré par la tradition khassonké, ce guitariste autodidacte, au jeu unique et inimitable, doit beaucoup à la kora. Il déploie les couleurs et un phrasé qui rappellent ceux des grands bluesmen noirs américains du Sud tels que Blind Willie McTell, Robert Johnson, Muddy Waters.
Mais c'est sur les rives du Niger, à Bamako où il demeure désormais, qu'il puise son inspiration parmi les trésors de la musique mandingue.