J'avais adoré du même auteur "Fabrice Luchini et Moi". Cette fois, Olivier Sauton est bien moins inspiré. Autant sa pièce sur Luchini pouvait prétendre à une portée universelle, autant celle-ci, anecdotique et très premier degré, ne présente d'intérêt que pour les fans nostalgiques de Bardot. Sauton avait su imiter la syntaxe gourmande de Luchini et mettre dans la bouche de son personnage des phrases très luchiniennes. Cette fois, le texte, avec ses expressions trop modernes, jure avec les costumes, qui s'efforcent, eux , de situer l'action au début des années 50. En revanche, la comédienne, qui ne ressemble pas à Bardot a priori, nous livre une belle performance en l'incarnant tant dans son phrasé maniéré que dans ses intonations et ses attitudes corporelles. Elle est très bien entourée et l'on regrette que ces six comédiens, qui font ce qu'ils peuvent pour donner du relief à la pièce et dont 4 jouent plusieurs rôles, n'aient que ce sujet pâlot et ce texte sans grand intérêt à se mettre sous la dent. # écrit le 30/05/17
La comédienne incarne tour à tour divers personnages, d'âges et de sexes différents, des gavroches, des clochards, des putains et d'autres encore. A chacun, elle rend justice avec beaucoup d'humanité. Si les destins incarnés sont souvent tragiques, l'interprétation,elle, ne s'appesantit jamais sur les aspects les plus sombres, et le choix d'intercaler çà et là des chansons d'Yvette Guilbert vient apporter une note légère. C'est là une belle évocation du petit peuple du vieux Paris, dans sa langue populaire et argotique. # écrit le 27/10/16
Seul en scène et autour d'un rôle principal de jeune prof muté dans un collège de ZEP et inévitablement chahuté, Vincent Caire interprète toute une galerie de personnages de l'Education Nationale, collègues qui se croisent en salle des profs ou bataillent pour accéder à la photocopieuse, Principal hilarant aux remarques politiquement incorrectes, syndicaliste, secrétaire du rectorat débordée d'inactivité... Les profs apprécieront, leurs proches aussi, qui les comprendront mieux. Si le fond du sujet est sérieux, le traitement est résolument comique. # écrit le 18/07/16
Artiste généreux, Gilles Ramade a un bon contact avec le public, qu'il fait participer. Sur un bon texte mis en scène par Jérémy Ferrari, il retrace sa vie de pianiste depuis sa formation rigide au conservatoire jusqu'à ses expériences hilarantes de piano-bar, couvrant un vaste panorama pianistique parfaitement maîtrisé. On rit beaucoup. # écrit le 18/07/16
Quel plaisir que d'entendre la prose inventive de Pennac en direct ! Le costume de Benjamin Malaussène semble taillé sur mesure pour le comédien qui l'incarne avec bonheur. Nous voilà donc témoins des affres de Benjamin, dans ces mois où il se prépare à devenir père et dialogue avec ... le petit locataire du ventre de Julie ! Un régal. # écrit le 17/07/16
J'ai vu la pièce jeudi 14 juillet. Une très belle représentation dans un lieu à l'esthétique adaptée à la tragédie, mais avec une acoustique qui ne facilite pas le travail des comédiens. Heureusement, leur excellente diction parvient à compenser ce handicap pour nous restituer la beauté de l'alexandrin racinien. Utilisation judicieuse du djembe et du bâton de pluie pour ponctuer certains passages. Loin de tout académisme ampoulé, la pièce, d'une durée tout à fait raisonnable, est rendue accessible par une interprétation émouvante. # écrit le 17/07/16
Une pièce portée par une interprétation exceptionnelle qui nous donne la sensation d'assister à une tranche de vie plutôt qu'à une pièce de théâtre, sensation accentuée par la mise en scène qui brouille la frontière entre scène, salle et coulisses. Un grand moment de théâtre. # écrit le 13/07/16
Quelle interprète ! La comédienne tient la scène pendant une heure trente avec beaucoup de métier et une incroyable énergie, incarnant trois femmes _ et un chat !_ avec maestria, jusqu'à les faire exister quasi-simultanément. Le personnage de la grand-mère est particulièrement bluffant. L'humour décapant, souvent grinçant, nous fait rire non stop. # écrit le 12/07/16
Une mise en scène futée et bien vue pour cette Double Inconstance interprétée avec beaucoup de dynamisme par une joyeuse bande de comédiens à la diction impeccable et tous parfaitement crédibles dans leur rôle. Quel plaisir qu'entendre ce beau texte dans une version aussi enlevée et dépoussiérée ! # écrit le 12/07/16
Un très bon seul en scène qui retrace le processus de la création d'un spectacle autour d'Antigone. Laurent Pit incarne tour à tour ses idées, sa mémoire, son mentor castrateur, son metteur en scène à la direction pour le moins déroutante, et son souvenir du personnage d'Antigone, entre autres ! On navigue agréablement entre poésie et comédie grâce à un acteur à la fois drôle et touchant. # écrit le 12/07/16