gerangelo

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Théâtre contemporain: Vernissage

-Les décomaniaques
10/10

Selon Bernard de Claivaux "L'enfer est pavé de bonnes intentions". Peut-être Václav Havel a-t-il été inspiré par cet adage en nous proposant son "Vernissage". Un couple d'intégriste de la décoration intérieure, invite leur meilleur ami à découvrir leur "grand oeuvre" à savoir l'achèvement de l'aménagement de leur appartement. Mais le côté intrusif et dogmatique de leur enthousiasme sans limites va flirter avec le cauchemar pour leur invité victime d'un véritable discours inquisitorial, clin d'oeil à la "Complainte des temps modernes" de Boris Vian. L'empathie et la bienveillance de Ferdinand résisteront-elles au rouleau compresseur du "bonheur" auquel ses hôtes veulent le faire accéder ? Et si Voltaire avait raison : "Gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge" ? Une fois de plus La Chapelle des Italiens nous offre un bijou de programmation servi avec panache par Nikson Pitaqaj, metteur en scène incontournable et acteur talentueux pris dans la diabolique tenaille de ses amis Vera et Michael incarnés avec brio par Anne Sophie Pathé et Henri Vatin. Chaque mot, chaque déplacement, chaque geste, chaque mimique font mouche...y compris les silences loin d'être vides. Bravo à Mirjana Kapor à la régie et à Lina Cespedes, conseillère artistique. Un pur moment de bonheur alchimique entre le jeu et l'écriture
# écrit le 14/07/23


One man show: Max's Evans dans One Max Chaud

-Faux Candide
9/10

Physiquement, Max's Evans est un mix de farfadet et d'angelot raphaëlique...le ton est donné dès le 1er regard, dès la 1ère phrase Dans ce "One Max Chaud" à 200 à l'heure, ce faux candide que Voltaire n'aurait pas renié nous débite avec une ingénuité déconcertante le flux caustique des ses tranches de jeune mais déjà riche vie Laissez vous embarquer dans ce "road movie" depuis le fin fond des bois de l'Ardèche jusqu'aux lumières des dancings de la capitale dans ces aventures et mésaventures où campagnards et citadins, jeunes et moins jeunes, bimbos délurées et "parents au long cours", selon le mot de Jeanne Van Den Brouk, en prennent pour leur grade. Le tout avec un art de l'autodérision vivifiant, véritable cache-sexe d'une grande sensibilité On peut tout dire avec l'humour, même la vérité...et même la douleur... Merci à Dominique Lhotte, inlassable découvreuse de talents, au Théâtre des Vents et à ses co-directeurs Claire Ruppli et Stéphane Roux pour leur perspicacité et leur audace. Et un grand bravo à ce jeune talent en plein essor : Max's Evans, One Max Chaud, Théâtre des Vents, 20h30
# écrit le 14/07/23


Seul(e) en Scène: Hocine Choutri dans Papillons

-Papillon de nuit
10/10

De l'obscurité de la scène, une voix monte, un peu Elvis, un brin Springsteen...puis il apparaît : dandy décadent à la silhouette dégingandée au look "faux négligé". Dans les subtils jeux de lumières on commence à comprendre le pluriel bien singulier du titre du spectacle : PapillonS. Et pas seulement pour éviter le plagiat du livre (presque) homonyme d'Henri Charrière...encore que Hocine Choutri , lui aussi, il revient de loin. Dans une approche bousculant les codes temporels, la linéarité de la narration et les frontières entre réalité et fictions il nous entraîne dans ses (mes)aventures. Dans ce kaléidoscope dont peu à peu la cohérence nous parvient de façon impressionniste, il nous fait naviguer entre roman noir hybride de Mike Hammer et Larry Brown, et le quotidien d'une sorte de "Gone du Chaàba" transposé dans l'univers des "Groseille" douaisiens. Le tout dans une langue percutante, servie par les images et rebondissements d'un récit (im)pertinent qui nous interpelle sur "La condition humaine". Cette référence implicite à Malraux n'est pas due au hasard. C'est à lui que l'on doit cette formule à la lisière de la sentence et qui prend ici toute sa valeur, et vu le contexte, une saveur venue d'ailleurs : "L'homme est un éphémère qui secrète sa propre lumière, celle à laquelle il va se brûler". Mais ici, à l'Oriflamme, encore une métaphore, ce n'est pas lui qu'Hocine Choutri brûle, mais "les planches" ! Par son charisme, sa sensibilité, son authenticité. Et puis n'oublions pas que le prénom Hocine, en arabe, signifie "Le beau, le bon". La brute et le truand ne sont que des trompe-l'oeil pour masquer la générosité, la fidélité à ses racines et l'amour de ses proches, du public et de son métier que notre auteur-acteur nous envoie en plein coeur. Bravo et merci à l'Oriflamme et à Patrick Nardon Zard (qui cosigne la mise en scène) d'avoir accordé leur confiance à Hocine Choutri. Et bravo aussi à la régie millimétrée du Théâtre de l'Oriflamme qui surligne avec précision ce récit émouvant. Venez vite, c'est bientôt la fin du festival ! C'est à 19 heures 55 et c'est aussi iconoclaste que beau !
# écrit le 28/07/22


Théâtre contemporain: Fugue

-Fugue
10/10

Fugue, ou "Emporté par la fougue". Et de fougue, la création originale du Collectif "Les Froissés" n'en manque pas. C'est loin d'être son seul atout : la multiplicité des registres de talents, la synergie des parties jouées, dansées, chantées constitue une métaphore vivante de la définition de fugue : à la fois une fuite (le personnage central a tant de choses à fuir) et à la fois "Forme de composition en contrepoint fondée sur l'entrée et le développement successifs de voix selon un principe strict d'imitation qui donne à l'auditeur l'impression que chaque voix fuit ou en poursuit une autre". Et ce sont exactement ces deux sens que reprennent l'écriture, la mise en scène et la scénographie sublimes qui nous sont offertes par cette jeune troupe dont "la valeur n'attend pas le nombre des années". Nous voilà conviés à suivre Gaspard dans son "voyage au bout de sa nuit", peuplée de ses démons intérieurs qui vont l'entraîner dans la "folle sarabande" de ses contradictions : désirs, conscience, frustrations, regrets, remords, addictions, rêves de résurrection... Tout est beau, percutant, poignant, envoûtant et toujours juste. On sort ébloui de cette ténébreuse aventure dans la psychologie des profondeurs Et la scène finale, qui évoque Léonard Cohen, Graeme Allwright et leur Suzanne nous invite à visiter ses sirènes...pour une possible fin de l'histoire ou une histoire sans fin. Dépêchez vous, le festival entre dans sa dernière danse. Archipel Théâtre, 21 heures 05, relâche mardi Un immense bravo à Simon Langin, créateur du Collectif, auteur, acteur, danseur, metteur en scène, scénographe et producteur. Un immense bravo à sa merveille troupe : Kiara Nidiau, Milla Parienti, Héloïse Tessard, Soizic Thiébaud, Antoine Bienfait, Quentin Corbé...et à la régie magnifiquement orchestrée et pilotée de l'Archipel Théâtre
# écrit le 24/07/22


Musique du monde: Antonio Placer Quartet

-Flamenco universel
10/10

Un proposition artisttypique atypique aux influences multiples, venues du fond des âges jusqu'à nos jours, de la vallée du Jourdain jusqu'au rock côte ouest. Ce flamenco nous rappelle que la péninsule ibérique s'est appelée jusqu'au 13ème siècle "El Andalus". On y entend des résonances de mélopées séfarades, de noubas arabo-berbères, de chants celtes et occitans La guitare de Juan Antonio Suarez convoque alternativement les houles de Galice, les vent dans les forêts ou le murmure cristallin des sources La voix de baryton-martin d'Antonio Placer nous stupéfie par son timbre lyrique au vibrato puissant, glissant sur ses 4 octaves jusqu'au contre-ténor. Antonio Campos, ténor clair et solaire, sait jouer de son grain inscrit dans la pure tradition du flamenco dont les frontières ne se limitent pas à l'Andalousie. Sous les pas de Rafael Campallo, on entend les pattes des oiseaux sur les tuiles des toits du fond de l'Espagne, puis les cailloux qui roulent sous le pied le long des sentiers escarpés, puis, brusquement il évoque la foudre ! Que dire de ses gestes d'offrande, d'appel, de protection et de rassemblement ? Bref, une page musicale et chorégraphique qui prend une vraie dimension universelle y compris dans les textes des chansons teintés de poésie surréaliste, par la synergie et la synthèse des forces qui la nourrissent Ne ratez pas ce moment de temps suspendu !
# écrit le 22/07/22


Théâtre contemporain: Le journal intime d'Adam et Ève

-Adam et Eve
10/10

Quand on nous parle de Mark Twain, nous avons tous en tête les aventures de Tom Sawyer et de Huckleberry Finn. Mais qui connaît l'unique pièce de cet auteur, véritable pièce unique offerte cette année par la programmation du Sham's Théâtre ? La verve, le bonhommie et la subtilité de cet auteur ne sont plus à démontrer. Aussi, c'est "le coeur léger et le bagage mince" que je suis arrivé à la représentation d'aujourd'hui Pourtant, depuis Herzog et Kinski, j'aurais dû avoir la puce à l'oreille avec le nom du metteur en scène...d'autant que son probable ancêtre et Dieu ont eu des rapports assez particuliers...mais comme l'action se déroule au jardin d'Eden, je suis arrivé sans appréhension ou préjugé Et j'ai bien fait. Car comme la fleur qui interviendra dans l'émouvante scène finale, j'ai été cueilli en plein coeur par cette proposition à la profondeur insoupçonnée sous l'apparente légèreté du propos du début Un peu à l'instar de Saint Exupéry dans le Petit Prince, Mark Twain nous montre par petites touches, dans une savante gradation où l'humour a une belle place, combien "on est responsable de ce qu'on apprivoise" Et de cette aube de l'humanité, même par le recours à une critique au second degré de la différentiation des rôles psychosexuels, jusqu'à nos jours et au delà, Mark Twain nous montre à quel point "l'important c'est d'aimer" Et c'est par le jeu subtil et sensible de Carola Urioste et de Julien Grisol, parfaitement au service de la bouleversante mise en scène de Mario Aguirre que nous sortons de ce spectacle avec cette certitude au coeur Un grand bravo à la régie du Sham's qui apporte son indispensable concours à cette démonstration qui nous touche au plus profond de notre intimité Merci à Dominique Lhotte
# écrit le 17/07/22


Théâtre classique: Tartuffe, quand les femmes prennent le pouvoir

-Tartuffe féministe
10/10

Voilà un Molière dont les interprètes en mériteraient un. Même si mon voisin de gauche (le côté du coeur) a un peu perturbé mon écoute : rires sonores, claques sur les cuisses, battement des mains...il chuchotait même à mi-voix la plupart des répliques ! Mais quel Tartuffe jubilatoire que nos 3 comédiennes nous ont donné en se demultipliant, pour jouer tous les rôles...ou presque, puisqu'elles avaient un complice qu'elles se chargeaient d'animer et faire parler Que de talents réunis pour porter cette pétillante adaptation de Grégoire Aubert ! Et des talents polymorphes : comédie, art du masque, chant polyphonique, instruments de musique La dénonciation de la Tartufferie est portée ici avec comme plus une approche féministe et un humour décalé faisant appel à des illustrations sonores allant de Dalida aux chants révolutionnaires Bref, un bijou, un régal Un grand bravo à Theodora Carla, Anaîs Khairzourane et Sophie Millon sur scène, et à Benjamin Civil à la régie, 4ème actrice de ce magnifique et vivifiant pamphlet dont l'actualité n'est pas à démontrer En partant, mon voisin de gradin m'a dit : "À toi aussi, ça t'a plu ? Je me présente : Jean-Baptiste !" J'en étais sûr !
# écrit le 16/07/22


Théâtre Contemporain: L'arbre d'Hipollène

-Arbre magique
J'ai eu la chance d'avoir un grand père magique. Lorsque j'étais enfant (une part de moi-même le sera à jamais) il m'offrait des livres animés, avec des découpages savant, des languettes, des tirettes qui faisaient changer le décor ou se mouvoir les personnages. Aujourd'hui grâce à la Nad Compagnie, je suis entré dans un des livres de mon enfance, avec un brin de Mary Poppins, de Magicien d'Oz, d'Alice au Pays des Merveilles L'histoire est belle, les décors et les accessoires stupéfiants de vie par le recours aux marionnettes, à la vidéo, aux transformations par pliage, avec des trucages à la Méliès...des acrobaties circassiennes, des chorégraphies hip hop, une mezzo-soprano à la voix chaude mêlant tonalités lyriques, jazz et gospel Venez crapahuter dans les ramifications de l'Arbre d'Hipollène l'Aventureuse "qui n'a pas peur d'elle-même" "L'Arbre d'Hippolène" : la Chapelle des Italiens, 10 heures 30, avec Fanny Passelaigue Passelaigue, Diane Vaz, Alex Dey, Aymeric de Nadaillac, décors et scènes de Joëlle Clerc, Mathias Le Cartonneur, Aymeric de Nadaillac, costumes de Madeleine Lhopitallier, marionnettes de Jean-Frznçois Mann, mise en scène de Aymeric de Nadaillac Courez-y, volez-y ! Merci à Dominique Lhotte
# écrit le 16/07/22


Théâtre musical: Carmen ou presque !

-Carmen icononoclaste
10/10

Carmen ou Presque Trente ans après la publication de la nouvelle de Prosper Mérimée, Bizet produit son Opéra " Carmen " Aujourd'hui opéra le plus adapté et le plus joué dans le monde, cette oeuvre a connu en 1875 des débuts difficiles, tant le personnage central a paru, dans son époque, iconoclaste en brisant les codes bourgeois de la féminité conventionnelle Avec un talent inouï, Sophie Sara, autrice de " Carmen ou presque " et interprète du personnage, et Kamel Benac, metteur en scène, revisitent et jouent avec cette iconoclastie initiale en nous livrant un spectacle vivifiant, ébouriffant, hilarant, mais pas que... Le schéma de départ consiste en un dérapage de situation dû à une grève des techniciens et des artistes avec pour conséquence qu'en principe, Carmen n'aura pas lieu Mais par des roueries drolatiques, le directeur, va parvenir à circonvenir tout son monde pour attribuer les personnages de l'opéra aux membres de son personnel et en recrutant deux musiciens de rue S'ensuivent des péripéties au sens étymologique du terme (" passage d'un état de situation à son contraire " ou " évènement tournant autour d'un élément central ") qui vont voir s'élaborer une conception à la fois décalée et fidèle à l'oeuvre C'est ainsi que par des clins d'oeil aux Monty Python, le casting, le décor et les costumes vont s'élaborer progressivement, à partir d'apparemment rien, pour prendre corps et consistance et nous embarquer dans une épopée rocambolesque qui rendra un hommage inattendu et époustouflant à l'oeuvre initiale Aventure sociale, humaine, artistique, cette synergie de talents permettra aux passionnés de théâtre d'apprécier la patte de Molière en filigrane, aux fans d'opéra de retrouver les airs les plus marquants de ce monument musical et aux béotiens et aux néophytes de bénéficier d'une initiation d'autant plus prégnante qu'elle s'effectuera par ce, paraît-il, l'homme a plus propre : le rire ! Auteur : Sophie Sara Artistes comédiens, chanteurs et danseurs : Sophie Sara (mezzo-soprano), Ariane Olympe Girard (Soprano), Mathieu Samperre (ténor), Philippe Moiroud (baryton), Olivier Hardouin (celui par lequel les problèmes arrivent et se transforment...) Musiciens : Christophe Camier, Charly Barjonet Mise en scène : Kamel Benac Venez vous éclater !
# écrit le 15/07/22


Autres pieces: Un air de Bukowski : Boire, baiser, écrire

-Plus vrai que vrai
Boire un verre en compagnie de Bukowski (ou presque), c'est pas donné à tout le monde. Voilà l'expérience littéraire, et pas que, à laquelle nous sommes conviés. Oldan, en routard aguerri de la relation avec le public nous convie à un moment de partage iconoclaste, profond et fraternel autour de l'oeuvre et de la personnalité de Charles Bukowski, toujours controversées. À partir d'images d'archives d'anthologie, nous voilà conviés à une plongée dans l'univers bukowskien. Et peu à peu, Oldan, parlant de cet auteur écorché vif et alcoolique frénétique, DEVIENT Bukowski. Laissez vous entraîner, aspirer par les mots, par leur danse, par leur inspirée décadence. Et boire un verre avec Bukowski (ou presque), ça ne se refuse pas ! In vino veritas...
# écrit le 12/07/22



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