@1531087

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Comédie: La femme fantasque

-La Femme fantasque – Une fantaisie sexy assumée jusqu'au bout !
8/10

Sitôt qu'on jette un oeil à l'affiche, cette relecture décomplexée de l'oeuvre de Carlo Goldoni a de quoi nous mettre l'eau à la bouche, avec son graphisme kitch et "eighties". On y découvre une actrice tout sourire et pétillante (Cendrine Gourbin), en robe noire à paillettes, les pieds en avant au premier plan, comme pour signifier : "Je me la coule douce". Une incitation à l'amusement et la décontraction en somme, et le moins qu'on puisse dire est que l'on ne sera pas déçu du voyage ! L'histoire de la pièce - transposée ici dans les années 80 - met en scène une jeune femme fantasque, Rosaria, qui hésite entre plusieurs maris potentiels. Au cours de l'intrigue, elle ne va cesser de changer d'avis au grand désespoir de son père, au point de laisser passer toutes les opportunités sous son nez. Si l'intrigue manque parfois de clarté (on essaie de se remémorer les noms des personnages durant 1h45), la mise en scène de Sarah Lepage est quant à elle audacieuse, impertinente, rythmée, à la fois survoltée et sensuelle : la température - déjà élevée dans la salle du Bouffon Théâtre - est montée de plusieurs degrés au moment où deux femmes de chambre espiègles et sexy (Aurélie Bozzelli et Roxane Sebbane) commencent à s'arracher un domestique frimeur et charmeur (énergique Michael Zito) en redoublant de charme pour le séduire. Quant aux pauses musicales, elles apportent une bouffée d'oxygène rafraichissante à une intrigue qui a tendance parfois à s'essouffler, mais dont le thème reste d'actualité car il fait écho au consumérisme amoureux dont souffre notre société moderne, notamment par le biais du net, où trop de choix tue le choix : on a peur de s'engager, on hésite, on veut rester "libre". Côté acteurs, on en a pour son argent ! Dès son entrée sur scène, Cendrine Gourbin, qui tient le premier rôle, met littéralement le feu aux planches. On est surpris par l'énergie qu'elle dégage et qu'elle arrive à conserver du début à la fin ! Celle-ci est familière de l'univers de Goldoni, puisqu'elle avait déjà incarné l'un des protagonistes principaux des Rustres il y a quelques mois au Trianon, sous la direction de Souad Amidou. Il est juste aussi de saluer le travail des autres comédiens, tous fantastiques, avec une mention spéciale à Maxime Béhague et Marion Jadot, qui jouent respectivement le Père lubrique de Rosaria et Diane, sa soeur naïve. Le reste de la distribution vaut le détour: Rabah Benachour (également présent dans Les Rustres) nous amuse avec son excentricité, et les deux amies délicieusement hypocrites de Rosaria (Mathilde Perignon et Kelly Sallot) ont l'air tout droit sorties de l'univers de Barbie et Ken. En conclusion, on s'amuse autant que les comédiens (dont la "pêche" est communicative), même si on a parfois du mal à ne pas perdre le fil, avec ce rythme hyper soutenu qu'on nous impose d'emblée. Ne soyons pas trop difficile toutefois : Sarah Lepage a su nous offrir là un divertissement de haut vol, qui redonne le sourire en ces temps de morosité et de crise. Du reste, on ne s'ennuie pas un seul instant et on a déjà hâte de retrouver la joyeuse bande pour de nouvelles aventures goldonniennes ! Michaël Frasse-Mathon
# écrit le 11/06/11




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