Après avoir écouté le masque et la plume du 03 février, le lundi 04 au soir j'étais à l'Essaïon. Ce que j'ai vu là n'a pas de commune mesure avec ce que j'ai entendu la veille ! C'est fin, c'est profond, c'est actuel, ça chatouille au creux de l'estomac, ça étonne. On n'ose pas rire de peur de manquer un mot, une réplique, on renonce à pleurer parce qu'on est déjà en train de recommencer à rire... Le masque et la plume est une émission basée sur le principe du débat contradictoire : il faut donc pour ces messieurs trouver du négatif quelque part ils disent "ces jeunes comédiennes ont un grand talent et beaucoup d'esprit, on les reverra" mais pour que des comédiennes aient de l'esprit, et du talent, il faut qu'il y ai eu derrière un auteur qui leur ait écrit leur texte et un metteur en scène qui les ait dirigées. Tout est si naturel, si vrai justement dans cette comédie qu'à force d'empathie avec les comédiennes, on en oublie qu'on est au théâtre ! La question n'est pas de savoir si "c'est du théâtre ou de l'anti-théâtre", comme ils ont débattu, mais si ça fonctionne ! Et ça fonctionne si bien qu'on ne doute pas un instant d'être en train d'assister à un vrai casting. Et que le rôle de Higelin soit entièrement enregistré - vrai parti pris de la metteuse en scène - ne fait qu'ajouter à la peur et à la performance. vous m'engagez ? # écrit le 06/02/13