Malgré le cadre, qui aurait pu être fertile de pièces classiques et contemporaines, qui aurait pu être un champ d'expérimentation moderne, un lieu de diversité et de profondeur, je me suis confrontée à l'amateurisme le plus grand. Des rôles créés pour ces "acteurs" (de leur quotidien, à en juger la capacité de beuverie des personnages, à l'échelle de bouteilles réelles) et une intrigue inconsistante. Ainsi, un vieux type vulgaire veut rester chez lui, et trouve sa dernière lutte animée (de manière libidinale essentiellement -sans originalité ni finesse-) par un mouvement de jeunes révolutionnaires (qui le sont effectivement dans la vie)caricaturaux. Et son monde change... Un seul acteur peut réclamer son statut, hélas il meurt au bout de trois minutes (la frustration est aussi violente que son infarctus) . Et quoi de plus pénible que de retrouver la niaise et tiède conversation de comptoir (sans variation) ..... Pourquoi gâcher les possibles de ce local? Où sont les acteurs, le scénario, la pensée minimale que l'on doit au genre théâtral? On ressort avec la conscience du temps perdu et du gâchis. # écrit le 16/10/05