La recherche genetique fait tous les jours des progres. Vous en doutez encore ? Vous vous insurgez contre les OGM ? Si oui, probablement n avez vous jamais goute de l excellent maïs transgenique, ou peut etre votre science musicale est elle encore pauvre de l experience Lybert... Croisement on ne peut plus reussi entre le genome d Enrico Macias et celui de Sheila, Lybert, dont nous tiendrons secret le veritable patronyme, offre la preuve absolue de l avancee des applications genetiques au domaine, osons le dire, de la poesie chantee. Tout d abord, il y a la voix. Un baryton de l opera de Libreville n aurait rien a redire face aux graves tonalites sortant de la bouche delicatement cerclee a l ibertique de Lybert. On a parfais l impression d etre face a un de profundis. C est si grave que l on excuse aisement les fausses notes. Ensuite, il y a les chanteuses. Trois jeunes personnes que l on ne peut accuser d avoir ete choisies pour leur physique. Ma preference va sans conteste a la joueuse de guitare basse, veritable incarnation moderne d une deesse grecque au considerable mutisme. Mais le sourire de la percussioniste rattrape tout, sans parler du regard petillant de la pianiste. On ne sort pas de la indemne : les paroles lyriques de Lybert, magnifique hommage aux bardes d autrefois, resonnent longtemps a nos oreilles, notamment le tres suave I love you que deux belles vieilles groupies ont cru a elles adressé. Enfin, Lybert, c est un mec qui sait ne pas se prendre au serieux. D abord, il avoue son poids (que nous ne dirons pas ici. Il convient de ne pas gacher la surprise) et aussi, il n hesite pas a danser tres savoureusement sur une musique entrainante, tres entrainante. Mais je parle sans doute trop. Il faut aller ecouter cet artiste nouveau, comme il faut lire les nouveaux philosophes. Car, osons le dire, Lybert est a la musique ce que BHL est a la philosophie. Ouf, ca y est. # écrit le 20/04/06 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com