-Une petite pièce d'orfévrerie Une pièce d'orfévrerie, un bijou tant sur le fond que sur la forme. Sur le fond d'abord. Dès 1836 Gogol écrit une pièce sur la corruption, la délation, la servitude volontaire qui gangrènent les institutions censées défendre, servir et protéger les citoyens. Non seulement les institutions sont rongées par le cancer mais également le reste de la population est rongée par le vice du jeu qui rend cupide et par la débauche et l'absence de toute morale. Sur la forme ensuite en opposant dans la mise en scène la dérive réelle des institutions jouée d'une manière burlesque et hystérique par une troupe homogène et dynamique, et ceux qui dans le monde réel vivent de l'illusion et qui sont joués d'uen manière réaliste. Personne dans l'humanité n'échappe à la décadence morale. Le talent de la mise en scène est que nous rions en permanence de ce terrible diagnostic. Merci aux Loubards pour ce beau moment d'humour, de réflexion et d'amère dérision. Bravo aussi pour les intelligents éléments de décors, lumières, costumes et maquillages. A revoir à Avignon; # écrit le 21/06/24