Ne manquez surtout pas cette incroyable interprétation captivante, où Jean Michel nous transporte dans une expérience théâtrale d'une intensité émotionnelle rare. Nous sommes totalement plongés dans l'univers tourmenté du protagoniste, où la frontière entre réalité et hallucination s'efface. Par son jeu nuancé, il fait ressentir au public chaque frisson de son angoisse. Le rythme haletant, oscillant entre moments de calme et explosions de désespoir, maintient une tension palpable dans la salle. Chaque mot résonne avec une profondeur qui nous saisit, nous obligeant à suivre le fil de la pensée tourmentée du personnage, au coeur de son combat intérieur. Des ombres inquiétantes aux éclairages doux qui évoquent la mélancolie, chaque changement lumineux accentue l'état d'âme, créant un dialogue visuel puissant avec la voix de l'acteur. Cette approche esthétique devient un protagoniste à part entière, renforçant l'angoisse omniprésente. En nous plongeant dans l'intimité de ce personnage hanté, l'acteur parvient à éveiller en nous des résonances personnelles, nous laissant avec un sentiment d'aliénation partagé. Nous devenons à notre tour des témoins de cette hantise, ressentant le poids de la folie qui s'installe. À la fin de la représentation, l'applaudissement est presque une libération, tant l'expérience vécue nous a liés à cette quête de sens et de sérénité. Cette adaptation du "Horla" est un moment à ne pas manquer, qui laissera des traces indélébiles dans la mémoire de ceux qui osent s'y aventurer. # écrit le 02/11/24