Il était une fois un homme (marié avec Berthe):la petite cinquantaine et portant beau, qui aurait bien voulu... Il était une fois une femme (mariée avec Alfred):la trentaine dépassée,mais plutôt belle qui aurait peut-être aimé... Qu'arriva-t-il? Rien. Mais ce rien nous fabrique un dialogue si élégamment écrit par Jules Renard,si finement joué par Katherine Gabelle et Alain de Bock que l'impression nous en reste d'avoir assisté à tout. # écrit le 26/09/11
On paie, bien sûr, pour entrer. Mais on paie une somme très sage et ce à quoi l'on assiste est au-delà de la somme déboursée. En une heure trois quarts de spectacle déchainé, on participe à tout : l'actualité la plus brûlante pour le texte, Polichinelle en logement social pour l'ambiance et diverses folies de clowns pour les personnages. Le tout servi par un jeu d'acteurs dont la mécanique précise et les trouvailles comiques donnent à croire que Feydeau vit toujours. Le gendarme vire au révolutionnaire, les femmes voleuses démarrent des grossesses véreuses et l'honnête travailleur finit par trafiquer. Mais tous les maris aiment leur femme et réciproquement. Très, très fort. Quand on a bien ri, il nous reste cinq minutes sur grand écran pour laisser monter en nous cette étrange idée que ceux qui marchent d'un même pas pour crier NON au détournement de misère finiront bien par avoir le dessus un jour ou l'autre. Cela s'appelle l'espérance. Merci Monsieur Dario FO, merci Antonia (Katherine Gabelle), merci Margherita (Noëllie Aillaud), merci Giovanni (Alain De Bock) merci Luigi(Stéphane Camboulive), merci les flics et le vieux(Guillaume Blanchard). Merci le Tambour Royal. Pourvu que ça paye ! # écrit le 04/10/10