La lumière de la salle tombe au noir et la traversée commence. La mise en scène de Charles Lee montre le personnage par petits morceaux, pièce lumineuses d’un être à l’état de puzzle. Le rôdeur est partout, mais toujours la lumière le rattrape. C'est un travail superbe et exigeant à des années lumières des gaudrioles approximatives qui fleurissent un peu partout. Le texte est très fort, d'une "inquiétante" précision. On n'arrive pas à juger moralement le rôdeur, on assiste à son parcours bouche bée. A la fin, nous avons tous mis un certain temps à nous lever de nos sièges. Et ce temps là, ce temps où résonnent encore en nous les échos de ce qu'on vient de ressentir, c'est pour celà qu'on va au théâtre. C'est fragile et tellement nécessaire. # écrit le 28/10/04