Délicieux moment vendredi dernier à la Comédie Saint Michel. Feydeau nous parle avec beaucoup d'humour et d'ironie du monde de nos arrières grand parents. Un monde révolu mais dont le notre est issu... et si proche encore. La mise en scène mêle astucieusement à l'humour de Feydeau des éléments plus contemporains. Les comédiens sont talentueux et malicieux, la pièce enlevée. On ressort joyeux, avec quelques questions métaphysiques : M. Bretelle est-il vraiment belge ? Les cascades sont elles réalisées sans trucage ? La levrette claquée s'appelait-elle déjà comme ça au 19ème siècle ? Petit bémol, je n'ai pas pu noter en entier le 06 de la jeune première pendant la pièce; pourrait-elle me le communiquer d'urgence, je souhaiterai lui faire part de mon admiration de vive voix, merci. # écrit le 22/01/14
Soirée très agréable dans la jolie petite salle du Théo Théâtre en compagnie d'une jeune femme talentueuse. Prune maîtrise bien son art et son maniement de l'absurde et du décalé dans l'humour m'a accroché. Elle ose aborder des questions trop peu souvent discutées comme "est-on adulte à quatre ans ?", "est-il plus avantageux d'être vivant ou mort ?" ou encore "peut-on guérir de la retardite ?". Prune est une pacifiste de l'humour. Pas de bombardements ni de grosse artillerie, pas plus que de grosses ficelles pour nous faire rire. L'humour de prune est non-violent, léger et polymorphe. On le cueille quand on veut; plutôt délicieux et doux on le déguste selon son goût. Dans la salle le public n'est plus alors un groupe homogène, mais redeviens multiple et les rires se font divers, désordonnés, individuels, libres. Humour individualiste, oui, mais généreux: apparemment Prune n'aime pas s'attarder des plombes sur un même thème, mais préfère virevolter. Plutôt que d'user un ressort comique jusqu'à la corde avant de passer au suivant, elle avance en rebondissant de l'un à l'autre, et nous surprend. Rafraîchissant ! # écrit le 26/07/05